Thème 2010-2011

Thème 2010-2011

Le thème des cours pour cette année 2010-2011 est le temps.

D’un avis unanime nous en manquons, nous n’en sommes pas maîtres, et pourtant nous avons recours au terme de « temps" quotidiennement, que ce soit à travers des considérations météorologiques, des réflexions sur l’existence et son caractère éphémère, la description d’un mouvement mécanique, le décryptage d’un traitement informatique, la décomposition des phases d’une action ou encore l’évocation de la performance, de la précision, ou d’un rythme musical.

Sans compter qu’au plan grammatical, nous avons appris que les temps s’accordent… Exercice difficile que d’accorder les temps de la philosophie, de l’astrophysique ou de la physique qui semblent se juxtaposer plus souvent qu’ils ne se répondent alors même que la question de la nature du temps n’est pas épuisée.

Après avoir abordé, dans le cadre du cours de l’an dernier consacré à la Modernité, les « temps modernes", nous envisagerons le Temps dans sa singularité. S’agit-il d’une invention de l’Homme, d’une construction, ou relève-t-il bien plutôt d’une donnée objective ? Le temps subjectif, qu’il soit perçu comme linéaire ou circulaire, est celui dont l’être humain prend la mesure et dont il décline inlassablement les symboles, des « memento mori" aux vanités, du soleil à la lune…

Si pour chaque phénomène temporel, nous adoptons un temps différent, c’est en effet que nous avons des représentations du temps, souvent exprimées par métaphores. Leur diversité nous confronte à notre difficulté à penser le temps et à le vivre harmonieusement. Dans une société marquée par l’accélération, s’attacher au ralentissement ou opposer la présence à la vitesse constituent autant de manières d’envisager le temps.

En 2010-2011, l’UPA voudrait vous inviter à interroger cette notion en partant de la diversité des phénomènes temporels, de leurs représentations, des utilisations habituelles et plus singulières qui en sont faites. En croisant les perspectives comme à l’habitude, nous évoquerons les enjeux philosophiques et la symbolique du temps, le temps de l’économie et la rationalisation du temps, le temps du regard, de la parole, de la fiction, le temps au théâtre et ses implications, sans oublier la « recherche du temps perdu"…

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