Présentation du cours de bernard Proust (Novembre 2013)
Bernard Proust / L’Affaire Heidegger
Mardi 19 novembre, à 18 heures 30, je parlerai de l’Affaire Heidegger, de l’affaire ou du cas
Heidegger. Die Sache en allemand. Le titre est déjà pris. Souvent. Je le reprends, faute de mieux, pour dire la singularité de « l’erreur politique » que Heidegger rapporte lui-même à son « erreur philosophique » et pour parler de son adhésion au NSDAP en 1933, sa « plus grosse bêtise », dit-il aussi dans un entretien avec Der Spiegel, en 1966, entretien paru après sa mort en 1976, sous le titre : Réponses et questions.
Je rappellerai les faits. J’essaierai de comprendre, pas de justifier : la faute est
avérée, jugée, punie… pardonnée (?). J’essaierai de comprendre les erreurs deHeidegger, leur relation et les tentatives qu’il fait d’y remédier et de les corriger.
Sur le fond, je m’interrogerai sur la pensée politique de Heidegger (ou sur son
absence) et sur son intérêt, ou sa valeur (?). Je m’interrogerai singulièrement sur l’oubli du matérialisme dans sa pensée, c’est-à-dire l’oubli de Démocrite, d’Épicure, de Lucrèce… ou de Marx, comme sur l’absence de Spinoza et de la philosophie politique en général.
À 20 heures, je propose que nous lisions et tentions de comprendre le Discours de Rectorat, prononcé par Heidegger en avril 1933 à l’Université de Freiburg-in-Breisgau, après son élection comme Recteur et pour sa prise de fonction.
Bernard Proust, le 17 novembre 2013